Patrice Leprince
Mis en ligne jeudi 13 février 2014, 17h58
Les transports en commun bruxellois seront à l'arrêt pour protester contre la décision du tribunal correctionnel concernant l'agression mortelle du superviseur Iliaz Tahiraj.
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Les messages se suivent et se ressemblent du côté de la Stib : on file tout droit vers la paralysie du réseau de transports en commun ce vendredi et, ce tout au long de la journée. On le sait, le front commun syndical stibien appelle le personnel à manifester devant le Palais de justice, demain en milieu de matinée, pour protester contre le jugement rendu à l'encontre de l'agresseur d'Iliaz Tahiraj, décédé en avril 2012. L'agresseur ne purgera pas de peine de prison.
Les syndicats précisent qu'aucun bus ni tram ne devraient circuler ce vendredi. « Près de 80 % du personnel devrait participer à la manifestation devant le palais de justice », explique Dario Coppens (CGSP). « Les chiffres de mobilisation ne sont pas encore connus puisque la liste des inscriptions reste ouverte jusqu'en début de soirée, indique Françoise Ledune. Mais on tourne déjà à plus de 50 % du personnel et il est donc évident que l'impact sera extrêmement important sur le réseau, on peut s'attendre à de lourdes perturbations voire à la paralysie totale ».
La direction de la Stib a par ailleurs annoncé qu'elle ouvrirait son contact Centre -070/23.20.00- dès 6h pour informer les navetteurs. « Une information que nous diffuserons également sur les réseaux sociaux », poursuit Françoise Ledune. La mise sur pied d'un service minimum, avec du personnel volontaire, n'est pas exclue.« L'idée est alors d'assurer les lignes structurantes comme la ligne de métro 2 ou encore le tram 7 et le Nord-Midi plutôt quelques bus et trams par-ci par-là. Mais aucune décision n'a été prise en ce sens », s'empresse de souligner notre interlocutrice qui incite plutôt les voyageurs de recourir aux alternatives aux transports en commun. « Certains métros rouleront sans doute, estime pour sa part Dario Coppens. Ne fût-ce que pour amener leurs collègues sur le lieu de la manifestation. Mais aussi les délégués des TEC et de De Lijn qui ont également annoncé leur présence ».
La manifestation de ce vendredi est prévue de 10 à 12h30 devant le Palais de justice, place Poelaert. Le front commun syndical précise par ailleurs qu'il n'acceptera aucune tentative de récupération politique de l'événement, comme le souhaite la famille de la victime.
La Stib a envoyé ce message aux utilisateurs d'applications mobile.



[Prudence sur le réseau STIB ce vendredi: grève totale ou partielle ?
A Bruxelles, les chauffeurs de la STIB feront grève demain. Grève totale ou partielle on ne sait pas encore. Une chose est sure, le réseau sera fortement perturbé. Les syndicats réagissaient ainsi suite au jugement de l'agresseur du contrôleur, Iliaz Tahiraj. Pour rappel, l'agresseur a été condamné à 40 mois de prison avec sursis.
13 Février 2014 08h07
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Les membres du personnel de la STIB manifesteront vendredi matin devant le Palais de justice de Bruxelles, afin d'exprimer leur insatisfaction à propos du jugement prononcé lundi par le tribunal correctionnel dans le procès de l'agresseur du superviseur de la STIB, Iliaz Tahiraj, annonce un communiqué du front commun syndical. L'action pourrait provoquer des perturbations sur le réseau de transports publics bruxellois.
Le but n'est pas de pénaliser les navetteurs
Alexandre V.E., 30 ans, avait mortellement agressé Iliaz Tahiraj le 7 avril 2012. Lundi, il a été condamné à 40 mois de prison avec sursis. Les syndicats de la STIB estiment qu'il s'agit d'une peine bien trop légère. "C'est avec stupéfaction que le front commun syndical a appris la décision du tribunal dans le dossier de l'agression mortelle de notre collègue et ami, Iliaz Tahiraj", indique le communiqué. "Le personnel de la STIB ne comprend pas ce verdict". Les syndicats manifesteront donc vendredi dès 10h devant le Palais de Justice de Bruxelles."Les gens sont déçus, ils ne comprennent pas", précise Luc Smekens, délégué permanent ACV. "Nous avons essayé de les tenir au travail toute la journée. Nous voulons organiser convenablement notre action".L'importance des perturbations que cela provoquera sur le réseau est difficile à évaluer. Luc Smekens suppose que le trafic pourrait être perturbé jusqu'à 14h environ. Il insiste sur le fait que la manifestation se déroulera en dehors des heures de pointe, car le but n'est pas de pénaliser les navetteurs.

Grève de la STIB: pas de bus, pas de tram, peut-être des métros
Selon les syndicats, aucun bus ni tram ne devrait circuler ce vendredi. Un service minimum pourrait être assuré dans le métro, à raison d'une rame toutes les 20 à 25 minutes.
13 Février 2014 18h39
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La grande majorité des conducteurs de tram, bus et métro de la STIB protestera vendredi contre la décision du tribunal correctionnel concernant l'agression mortelle du superviseur Iliaz Tahiraj. Selon le front commun syndical, plus de 60% des conducteurs de métro et au moins 75% des chauffeurs de bus et de tram ont déjà confirmé qu'ils ne travailleront pas. Le trafic sera donc fortement perturbé et ne sera rétabli que samedi matin.
Peut-être des métros toutes les 20 minutes
Seul un "service minimum" pourrait être assuré dans le métro par la réquisition de personnel gradé. Dans le meilleur des cas, une rame de métro sera disponible toutes les 20 à 25 minutes, selon un responsable syndical. Pour marquer leur désapprobation vis-à-vis de la peine infligée à l'agresseur d'Iliaz Tahiraj, les travailleurs de la STIB se réuniront dès 10h devant le palais de justice. Le front commun syndical ajoute par ailleurs qu'il n'acceptera aucune tentative de récupération politique de l'événement, comme le souhaite la famille de la victime. La STIB confirme l'ampleur de la mobilisation de son personnel de conduite et conseille aux usagers de prendre leurs précautions, car la mise en place d'un service minimum dans le métro n'est pas encore garantie. La direction ne sera cependant pas présente sur les marches du palais de justice avec ses employés. "Nous comprenons tout à fait l'émotion suscitée par ce drame", indique la porte-parole de la STIB Françoise Ledune. "Mais nous sommes dans état démocratique et nous devons donc respecter les décisions de justice."

Grève de la STIB: "trouvez des alternatives"
Anthony Planus
jeudi 13 février 2014 à 11h46
"Nous atteindrons sans doute 90% de grévistes enregistrés jeudi soir... Beaucoup trop que pour pouvoir mettre en place un quelconque service minimum sur le réseau en surface", prévient Oliver Rittweger de Moor de la CSC, dans un communiqué.
© Belga
Les syndicats de la STIB mèneront vendredi une action de protestation devant le palais de Justice de 10h à 12h, suite à la décision du tribunal correctionnel de Bruxelles de condamner Alexandre V., qui avait agressé mortellement le superviseur Iliaz Tahiraj, à 40 mois de prison avec sursis.
Dans un communiqué, le président des délégués BUS-TRAM-METRO de la CSC Services publics STIB, Oliver Rittweger de Moor, met en garde les usagers: "aucun BUS ni TRAM ne devrait circuler ce vendredi 14 février 2014 [...] seul un service minimum sera peut-être assuré au métro par la réquisition de personnel gradé. Plus de 75% des chauffeurs de bus et de tram ont déjà confirmé leur participation à la manifestation organisée par le front commun syndical demain, et nous atteindrons sans doute 90% de grévistes enregistrés jeudi soir... Beaucoup trop que pour pouvoir mettre en place un quelconque service minimum sur le réseau en surface."
La porte-parole de la STIB, Françoise Ledune, réfute les chiffres évoqués par M. Rittweger de Moor et parle de moins de 70% de chauffeurs grévistes, à l'heure où nous écrivons ces lignes. Elle confirme cependant une "mobilisation forte" et enjoint les usagers à "trouver des alternatives" de transports. Si le personnel disponible vendredi matin le permet, la société de transport en commun tentera de mettre en service quelques lignes structurantes comme les métros et les lignes de tram 3 et 4.
Oliver Rittweger de Moor annonce également que les perturbations ne se limiteront pas à la matinée. "La tension existante depuis lundi rendait également impossible d'envisager que cette journée d'action se limite à une partie de la journée seulement."
En clair, ne comptez pas sur la Stib ce vendredi si vous pouvez l'éviter. "Les travailleurs ne reprendront le travail que samedi matin."
Pourquoi cette grève ?
Contacté par nos soins, Oliver Rittweger de Moor explique que la grève de vendredi, pourtant organisée devant le palais de justice, n'a pas pour but de remettre en question le jugement rendu dans l'affaire Iliaz Tahiraj. Les syndicats tiennent surtout à exprimer leur incompréhension, leur soutien à la famille du superviseur, qui n'a par ailleurs pas souhaité se pourvoir en appel, et à formuler une proposition constructive aux politiques sous la forme d'un mémorandum sur la sécurité.
Ce mémorandum, qui devrait être achevé vendredi en fin de journée, devrait contenir entre autres toute une série de promesses formulées par le gouvernement au lendemain de la mort d'Iliaz Tahiraj et qui n'ont toujours pas été tenues.
La direction ne soutient pas le mouvement
Si la direction de la Stib avait soutenu le mouvement de protestation dans les jours qui ont suivi le décès d'Ilias Tahiraj, ce ne sera pas le cas cette fois-ci. "Le décès d'Ilias Tahiraj a suscité une onde de choc au sein de l'entreprise, cependant nous pensons, au sein de la direction, que dans une démocratie nous devons respecter les décisions de justice", explique Françoise Ledune, sur le site de la RTBF. "Même si nous continuerons à soutenir la famille d'une façon positive, nous ne souhaitons pas nous associer à ce mouvement qui est une action de protestation contre une décision de justice que tout le monde doit respecter. C'est d'ailleurs ce que fait la famille."



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